samedi 30 janvier 2010

L'orchestre et Offenbach

Je viens d'entendre la Staatskapelle de Dresdes dans un programme Mozart. Magnifique ! Et je pensais alors que pour bien interpréter la musique d'Offenbach, c'est à ce genre d'orchestres habitués à la légèreté mozartienne ou rossinienne qu'il faut faire appel, et surtout pas aux grandes formations totalement étrangères à ce style et principalement repues de musique romantique allemandes, aux archets lourds, à l'attaque poussive et ne jouant que dans le fond du temps. D'ailleurs, la plupart du temps, les musiciens de ces dites formations affichent un réel mépris pour Offenbach, Rossini et bien d'autres, ces compositeurs de musique "où il n'y a rien à jouer." Mozart, ils n'osent pas critiquer. Aujourd'hui, ce n'est pas politiquement correct.

vendredi 29 janvier 2010

Rien de tel pour "plomber" l'énergie d'un opéra-comique d'Offenbach, que de prendre trop lentement un des premiers numéros de la partition. Toute l'ambiance du premier acte peut en pâtir, si ce n'est carrément le succès de tout l'ouvrage.
Deux exemples me viennent à l'esprit. Tout d'abord, la marche funèbre de Vert-Vert, qui malgré son intitulé se doit d'avoir un caractère allant, c'est à dire Andante au sens propre du terme. L'autre exemple qui me vient en tête est le première air de la Muse des Contes d'Hoffmann. C'était de tout évidence une erreur de la part de Guiraud que de proposer une version alternative à l'ariette légère d'Offenbach, dans le principal but de sauver la musique de l'Apothéose. D'ailleurs, Guiraud a vite renoncé à ce projet avec raison. Dommage que certains éditeurs aient fait passer cette intention pour celle d'Offenbach et permette ainsi à des dramaturges de commettre à nouveau cette bévue. Ce qui a pour fâcheuse conséquence de "plomber" le prologue des Contes d'Hoffmann dès le début.